questionnaire télétravail

CSE : Téléchargez le questionnaire gratuit sur le télétravail !

Elus du CSE : Pourquoi un questionnaire sur le télétravail ?

Voici plusieurs mois de généralisation du télétravail ! Quelles en sont les conséquences en matière de santé physique et mentale ? Sur la qualité de vie  travail ? Soucieux du bien être des travailleurs, beaucoup d'élus du CSE s’interrogent sur les effets du travail au domicile. A ce propos , l'INRS recommande une vigilance accrue notamment sur le risque de l'isolement social et celui lié à l'hyper-connexion au travail. Pour ce faire, nous vous proposons de réaliser un diagnostic des effets du télétravail basé sur un questionnaire. Celui-ci peut être adapté en fonction des objectifs et de la population ciblés. 

Identifier les contraintes et les ressources du télétravail 

Basé sur l'anonymat, ce questionnaire relatif au télétravail permet d'identifier les problématiques rencontrées par les télétravailleurs. Par exemple : absence de sièges ergonomiques, ressentis de contrôle excessif, etc. Par ailleurs, il apporte un éclairage sur les sources de satisfaction du télétravailleur Par exemple : soutien du manager, bonnes relations avec les collègues, etc.

Les résultats du questionnaire fourniront une cartographie des populations à risque,  des contraintes et des ressources ressenties par les télétravailleurs. De plus, les attentes et besoins des salariés en matière de télétravail sont recensés. Par exemple : nombre de jours souhaité en télétravail par semaine, etc.

Proposer des mesures de prévention en matière de télétravail 

De ce diagnostic sur le télétravail en période de crise sanitaire,  il en découlera les actions nécessaires pour préserver la santé et améliorer les conditions de travail des télétravailleurs. Ainsi, les élus du CSE pourront proposer à l'employeur des mesures de prévention. Par exemple :  des horaires de réunion en visio-conférence compatibles avec la vie familiale, la mise à disposition de siège adapté, etc. Pour rappel, le refus de l'employeur de tenir compte des mesures de prévention émises par le CSE doit être motivé (L.2312-9 CT)

Maintenir le lien avec les collègues en télétravail 

En raison du confinement et du recours massif du télétravail, les relations en présentiel se rarifient. En conséquence de quoi, il est difficile pour élus du CSE de maintenir la relation avec les collègues. Par la pertinence de ses questions,  le questionnaire permettra  de recréer du lien en  reprenant  contact avec les collègues perdus de vue.

Négocier un accord sur le télétravail 

En cas de mise en place ou de la révision de l'accord relatif au télétravail, les conclusions de l'état des lieux du télétravail serviront de base pour la concertation et les négociations. Grâce à une bonne connaissance  des souhaits et des préoccupations des salariés, les représentants du personnel pourront négocier des dispositions préservant la santé physique et mentale des télétravailleurs. Par exemple : fournitures par l'entreprise de l'ensemble du matériel informatique et de communication, suivi du temps et droit à la déconnexion, etc. 

Téléchargement du questionnaire "Diagnostic du télétravail"

Questionnaire avec des questions "maison"

Le questionnaire proposé traite une grande partie des préoccupations des télétravailleurs.  En cas de constat par les élus de problématiques spécifiques, des questions supplémentaires peuvent y être intégrées.    Pour ce faire, il convient de :

  • Détecter les problèmes rencontrées par les télétravailleurs, mais non prévus dans le questionnaire ;
  • Traduire ces problèmes en questions avec une formulation adaptée au vocabulaire de l'entreprise ;
  • Proposer un mode de réponse permettant une exploitation pertinente. Par exemple : Pas du tout, un peu, moyen, bien, très bien.

télétravail comporte - il des risques pour la santé ?

Santé et télétravail : Quels sont les points de vigilance ?

Santé et télétravail

Santé et télétravail :  Comment télétravailler dans de bonnes conditions ?

Santé et télétravail : Est-ce compatible ? Le télétravail génère des impacts positifs pour  la santé des travailleurs comme la  diminution du stress et de la fatigue générés par les transports. Toutefois, le télétravail expose aussi les salariés à des contraintes ayant des conséquences pour leur santé physique et mentale comme les troubles musculosquelettiques, anxiété, addictions, etc.

Destiné  à toutes personnes soucieuse de la qualité de vie en télétravail , cet article vise à :

  • Faire connaître  les facteurs essentiels  pour télétravailler dans de bonnes conditions ;
  • Pointer  les points de vigilance en matière de télétravail ; 
  • Sensibiliser sur les  risques pour la santé physique et mentale des télétravailleurs

A travers un tableau synthétique, les facteurs permettant de travailler dans de bonnes conditions sont mentionnés et classés par famille à savoir : 

  1. Environnement physique et matériel
  2. Charge de travail
  3. Durée du travail
  4. Conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée
  5. Variété des activités
  6. Management à distance
  7. Contrôle de l'activité
  8. Relations entre collègues
  9. Isolement social

Par ailleurs, les risques pour la santé des télétravailleur sont identifiés pour chaque thématique. 

1 - Environnement physique et matériel

 

 Télétravailler dans de bonnes conditions nécessite… Points de vigilance  Dommages possibles  
· Un  matériel adapté notamment : téléphone,  ordinateur récent, un écran plus grand, un double écran, un clavier amovible, un casque auditif, une souris « ergonomique », etc. 

• Une connexion internet fiable et qualité

· Un espace  de télétravail si possible  séparé des autres lieux de vie du domicile 

· Des  conseils   sur l'aménagement de son poste de travail : éclairage, positionnement de l'écran, etc.

· Une pause toutes les heures de 5 minutes afin d'assurer un repos visuel et d'éviter une posture statique trop longue. 

· Veiller à ce que le télétravailleur  dispose de mobilier approprié notamment siège ergonomique  et de matériel adapté : double écran, écran suffisamment grand, souris ergonomique, … 

· Utilisation du  matériel personnel  du télétravailleur (téléphone, ordinateur, etc.) perturbant la séparation entre la vie personnelle et la vie professionnelle 

 

· Troubles musculosquelettiques (cervicalgie, lombalgie, canal carpien, etc.)  dus à un mobilier  non adapté et/ou une absence de matériel 

· Troubles visuels liés au travail sur écran 

·Fatigue due à l'augmentation du temps de travail à cause des pertes de temps pour résoudre des problèmes techniques  

· Anxiété de ne pas rendre son travail dans les délais impartis en raison d'un manque de performance du matériel 

· Baisse de l'estime de soi et de la confiance en soi due à la difficulté de rendre un travail de qualité (qualité empêchée)

·Extension de la disponibilité notamment en cas de recours à son téléphone personnel (appel clients pendant les temps de repos)

2 - Charge de travail

 

Télétravailler dans de bonnes conditions nécessite  Points de vigilance Dommages possibles
· Une charge de travail adaptée au télétravail et compatible avec la performance des outils numériques mis à la disposition du télétravailleur et de sa connexion internet.  

· Une clarification par la hiérarchie du  mode de  répartition de la charge de travail entre télétravailleurs et non-télétravailleurs 

 

· Charge de travail importante causée par   des  aléas :  dysfonctionnements du matériel informatique, interruptions inopinées dans le travail par des tâches non prévues, etc.

· Repérer les situations de  suractivité 

· Veiller que le télétravail n'entraîne pas un transfert  de la charge de travail des télétravailleurs vers leurs collègues non télétravailleurs ou inversement

· S'assurer que la charge de travail fait l'objet d'une concertation avec le manager notamment en début d'année, avec la définition des objectifs à atteindre.

· Attention aux objectifs peu clairs et imprécis 

 

· Fatigue 

· Troubles cognitifs 

· Syndrome d'épuisement professionnel (burn-out)

· Maladies cardio-vasculaires

· Tensions entre collègues dues à un ressenti d'injustice organisationnelle en matière de répartition de charge de travail 

 

3 - Durée du travail

Télétravailler dans de bonnes conditions nécessite … Points de vigilance Dommages possibles 
· Des heures de travail avec une heure de début et de fin 

· Des pauses régulières sans oublier le temps de déjeuner 

· Evaluer la charge de travail du télétravailleur en tenant compte du travail réel : aléas dus aux dysfonctionnements du matériel informatique, ...

· S'assurer que la charge de travail fait l'objet d'une concertation avec le manager notamment en début d'année, avec la définition des objectifs à atteindre.

· Attention aux objectifs peu clairs et imprécis 

 

· Fatigue 

· Syndrome d'épuisement professionnel (burn-out)

 

4 - Conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée

Télétravailler dans de bonnes conditions nécessite… Points de vigilance  Dommages possibles 
· Contact et sollicitation  uniquement pendant les plages horaires de disponibilités définies au préalable avec le manager et le télétravailleur

· Des  horaires de réunions en visioconférence compatibles avec la vie familiale 

· Une  organisation personnelle de travail et d'un environnement physique (pièce séparée si possible) permettant de scinder la sphère privée et celle professionnelle

· Une certaine autonomie dans la gestion de son temps 

· S'assurer que les salariés ne dépassent pas les durées maximales légales de travail et disposent de la durée minimale de repos à savoir :

–Durée maximale  par jour : 10 h (L.3121-18 CT)
– Durée maximale hebdomadaire moyenne sur 12 semaines : 44 h (L.3121-22 CT)
– Durée maximale  par semaine : 48 h (L.3121- 20 CT)
– Repos quotidien : 11 h  (L. 3131-1 CT)
– Repos hebdomadaire : 35 h (L3132-2 CT)

· Prêter une attention particulière au respect du droit à la déconnexion 

 

· Porosité entre la vie au travail et hors travail 

· Troubles de l'humeur

· Anxiété 

· Burn-out 

· Conflits d'ordre privé générés par une fragilisation de l'équilibre travail- famille

5 - Variété des activités

Travailler dans de bonnes conditions nécessite… Points de vigilance  Dommages possibles
· Des activités variées et intéressantes

· L'apprentissage  de nouvelles choses  

· Veiller à ce que le télétravailleur  réalise un point avec son manager sur ses activités confiées 

· S'assurer que les activités en télétravail ne soient pas monotones pouvant entraîner de la frustration et de l'ennui

· Identifier les activités à réaliser plutôt en télétravail et celles les plus adaptées en présentielle 

 

· Monotonie et ennui

· Troubles de l'attention et du sommeil

· Troubles de la perception du temps générateurs de mauvaises performance dans l'entreprise 

6 -Management à distance

Télétravailler dans de bonnes conditions nécessite… Points de vigilance  Dommages possibles 
· Des relations avec le management basées sur la confiance 

· Une communication claire au niveau de la direction et du management apportant de la visibilité à la situation de l'entreprise

· La reconnaissance de la part du manager du travail et des efforts fournis 

· La prise en compte des souhaits de formation et d'évolution professionnelle 

· Une implication dans les décisions et les projets des salariés  

 

 

· S'assurer que les managers :

– Disposent de tous les moyens pour manager à distance

– Ont été formés au management à distance

– apportent de la reconnaissance et du soutien aux salariés

· Sensibiliser les managers aux risques d'addictions (alcool, drogues, médicaments, etc.)

 

· Sentiment d'isolement, de frustration, de lassitude ou d'injustice 

· Perte d'estime de soi pouvant conduire à un désengagement des télétravailleurs dans leur activité professionnelle 

7 - Contrôle de l'activité

Télétravailler dans de bonnes conditions nécessite Points de vigilance Dommages possibles 
· L'établissement d'une relation de confiance avec les télétravailleurs 

· Une connaissance de tous les systèmes de surveillance mis en place y compris les systèmes de contrôles techniques

 

· Contrôle abusif , exercé de façon excessive,  non justifié,  sans consultation au préalable du CSE et information du salariés 

. Non respect de la vie privée 

. Interdictions :

– une surveillance constante au moyen de dispositifs vidéo (tels qu'une webcam) ou audio ;

– le partage permanent de l'écran et/ou l'utilisation de "keyloggers" (logiciels permettant l'enregistrement des frappes au clavier effectuées par une personne sur un ordinateur) ;

– une obligation pour le salarié d'effectuer très régulièrement des actions pour démontrer sa présence derrière son écran comme cliquer toutes les X minutes sur une application ou prendre des photos à intervalles réguliers

· Mal-être 

· Pression psychique 

 

8 - Relations entre collègues

Télétravailler dans de bonnes conditions nécessite… Points de vigilance  Dommages possibles 
· Un collectif de travail fondé sur la confiance, la loyauté, la coopération et la solidarité 

· Des moments d'échanges et de convivialité entre collègues

· Une intégration des nouveaux embauchés via un système de tutorat 

 

· Manque d'équité dans la répartition de la charge de travail 

· Qualité de l'intégration au collectif de travail  des nouveaux embauchés

 

· Isolement social 

· Mal-être et anxiété occansionnée notamment par une absence d'entraide edans le travail 

 

9 - Isolement social

Télétravailler dans de bonnes conditions nécessite… Points de vigilance Dommages possibles 
· Des outils pour communiquer avec les autres collègues

· Des contacts fréquents  avec son manager,  ses collègues et l'entreprise 

· La participation  à des projets collectifs 

· Des  informations régulières  concernant la vie de l'entreprise 

· Des entretiens individuels (professionnel, évaluation)

· Un accès à la formation et aux possibilités de déroulement de carrière. 

 

· Repérer les personnes qui ne donnent pas de nouvelles 

· Identifier les  approches managériales et RH favorisant l'invisibilité des salariés 

· Mise à l'écart des collègues qui jugent le salarié en télétravail "privilégié"

 

 

· Mal-être 

· Dépression 

· Addictions (alcool, médicaments, etc.)

· Emotions négatives 

 

Passage au CSE : Moins de moyens pour le CSE !

Le passage au CSE diminue considérablement les moyens de l'instance du personnel comme le nombre d'heures de délégation et  le financement des expertises  Dans cet article, nous dressons l'inventaire des principales mesures de la réforme ayant  entraîné une  réduction des ressources  des représentants du personnel.

1. Réduction  du nombre d'élus 

En fonction de l’effectif, la réglementation a conduit à réduire considérablement le nombre d’élus. Par exemple, pour une entreprise de 100 salariés, le nombre de titulaires  pour les trois instances réunies (DP, CE et CHSCT)  était fixé à 12 (4 pour les délégués du personnel, 5 pour le comité d’entreprise, 3 pour le CHSCT), mais, avec le CSE, leur nombre descend à 6 (et autant d’élus suppléants, qui ne sont pas dotés d’heures de délégation), sauf accord d’entreprise plus favorable (voir tableaux ci-dessous), soit une réduction de 50 % du nombre de titulaires par rapport aux anciennes instances.

2. Passage d'une logique de proximité à un système centralisé 

Avant la réforme des instances, la reconnaissance d’un établissement distinct pour la mise en place d’un comité d’entreprise d’établissement ou d’un CHSCT d’établissement pouvait varier, selon l’appréciation des juridictions administratives et judiciaires, selon une logique de proximité entre les salariés et leurs représentants, favorisant la création d’établissements distincts, ou suivant une approche, plus limitative, s’attachant à l’autonomie décisionnelle du représentant de l’employeur au sein de l’établissement. Désormais, le seul critère de « l’autonomie de gestion du responsable de l’établissement, notamment en matière de gestion du personnel » est retenu (L.2313-4 CT). Il en résulte que lors du passage au CSE, certains établissements sont dépourvues d'instances du personnel si bien que certains salariés se retrouvent sans personne pour les représenter au niveau de la direction. Cette centralisation des instances  complexifie l'exercice du mandat des élus car ces derniers ne sont pas  forcément connus des salariés et par voie de conséquence certains ne vont pas forcément les  alerter en cas de problèmes (danger grave et imminent, faits de harcèlement, ...), leur transmettre leurs attentes en cas de décisions de l'employeur, etc. 

En somme, la disparition de certains établissements distincts entraîne la  perte de la proximité des élus avec les salariés, proximité indispensable pour  connaître  les préoccupations et difficultés des salariés afin de régler au plus près les problèmes

En de cas  désaccord sur le découpage électoral avec les organisations syndicales, ou, à défaut, avec la majorité des membres du CSE, l’employeur peut fixer unilatéralement le nombre et le périmètre des établissements distincts en fondant son choix sur cette définition, plus restrictive, de l’établissement. En cas de litige sur la décision de l’employeur relative à l’architecture des institutions, la DIRECCTE peut être saisie.

Cette logique centralisatrice produit des conséquences importantes sur la prévention des risques et les conditions du travail. Après le passage au CSE, certains salariés répartis sur plusieurs sites, autrefois dotés de comité d’établissement, de délégués du personnel et de CHSCT se retrouvent aujourd’hui sans représentants pour leur parler de leurs difficultés en matière de sécurité, des risques auxquels ils sont exposés et qui sont susceptibles d’avoir des effets délétères sur leur santé physique et mentale, et pour leur signaler par exemple une situation de faits de harcèlement ou la présence d’un danger grave et imminent. Bien entendu, cette carence de relais n’exonère pas l’employeur de son obligation de préserver la santé physique et mentale des travailleurs, mais celle-ci risque d’être plus facilement engagée dans la mesure où aucun représentant du personnel sur le site ne lui aura signalé les risques et permis ainsi de montrer que  les mesures de prévention étaient insuffisantes ou inefficaces. Or, on constate que sur le terrain, dans bien des cas, c’est par le canal représentatif que les dangers en termes de santé et de sécurité sont signalés et puis traités dans un cadre institutionnel. 

3. Diminution du nombre d'heures de délégation 

Une baisse significative du volume global d’heures de délégation attribuées à l’ensemble de la délégation du personnel est aussi à noter  Par exemple, pour  une entreprise de 100 salariés,  avec les anciennes instances, le crédit d’heures total était  de 175 heures, avec la nouvelle instance,  il est passé à  126 heures ( sauf autres dispositions prévues par voie d’accord collectif) soit une baisse en moyenne de presque d'un  tiers.

4. Suppression du CHSCT 

Avant la réforme, chaque établissement d'au moins 50 salariés était dotés d'un CHSCT qui bénéficiait d'une autonomie juridique. Il pouvait en autre ester en justice et recourir à un expert. Par ailleurs, l'employeur devait lui fournir tous les moyens aux membres du CHSCT pour exercer leurs missions. Par exemple : leur financer les revues techniques, leur mettre à disposition un véhicule pour enquêter en cas d'accident du travail, etc.

Avec la mise en place du CSE, le CHSCT disparaît automatiquement. Pour les entreprises d'au moins 300 salariés, une commission santé, sécurité et conditions de travail est mise en place mais ne possède aucune autonomie juridique. Elle ne peut pas recourir de sa propre initiative à un expert, ses propositions en matière de prévention n'ont pas à un caractère officiel. En bref, aucun pouvoir, les missions de la Commission se limitent à réaliser des inspections et des enquêtes, mais ses décisions n'ont aucune caractère officiel. 

6. Financement des expertises pour projet important 

Avant le passage au CSE, les frais d’expertise en cas de projet important ou d’introduction de nouvelles technologies était financé  totalement par l’employeur. Désormais, 20 % sont financés par le budget de fonctionnement du CSE et le reste est pris en charge par l’employeur.  Cette nouvelle mesure limite le recours aux experts pourtant indispensable pour éclairer   les élus sur les conséquences humaines et sociales en cas de changement  important et leur permettre de se positionner  en toute connaissance de cause par rapport aux projets et futures décisions de l’employeur.

7. Imputation de dépenses supplémentaires sur le budget de fonctionnement du CSE 

En plus du financement à hauteur de 20 %  en cas de recours à une expertise pour projet important, le budget de fonctionnement du CSE doit désormais prendre en charge les frais de déplacement pour les missions en matière de santé, sécurité et conditions de travail.
Auparavant, la prise en charge des frais de déplacement des élus du CHSCT pour la réalisation des inspections et des enquêtes en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle incombait à l’employeur (L.4614-9 ancien CT). La réforme est muette sur cette règle signifiant qu’aujourd’hui les dépenses occasionnées par les élus pour réaliser les inspections et les enquêtes (déplacement, mais aussi frais éventuels de restauration et de logement) sont, à priori, pris en charge par le CSE, sachant qu’il dispose d’un budget de fonctionnement (à partir de 50 salariés), à moins qu’un accord d’entreprise ou une clause agréée du règlement intérieur du CSE ne prévoit leur  financement par l’employeur. Or, ce budget peut s’avérer insuffisant pour financer ces missions clés, surtout si les salariés travaillent sur des sites éloignés géographiquement.